L’impact de l’industrie 4.0 sur le recrutement

Les technologies numériques ouvrent de nouvelles perspectives en matière de personnalisation des marchandises et de smart production industrielle. Mais les défis humains associés sont nombreux pour les ressources humaines. Nos experts RH décryptent les conséquences de l’industrie 4.0 sur le recrutement.

industrie 4.0
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Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ?

On l’appelle aussi la 4e révolution industrielle. L’émergence de l’industrie 4.0 est une tendance de fond qui touche à l’organisation des entreprises de production des biens, en France et à l’international.

Cette industrie dite intelligente repose sur l’utilisation d’outils numériques au sein des usines, pour optimiser les processus de fabrication, de maintenance et de distribution.

Elle peut gérer en temps réel la disponibilité de ses machines et leurs cadences de fonctionnement, réaliser des opérations de maintenance prédictive, permettre une personnalisation des marchandises ou encore proposer de nouveaux prototypes en réalité virtuelle ou par impression 3D.

En conséquence, elle gagne en compétitivité.

Les défis du recrutement pour les industries 4.0

Dans le cadre du projet Industrie du futur lancé en 2015, le gouvernement décrit les transformations internes que doivent mener les entreprises :

« Les industriels se doivent […] d’intégrer de nouveaux apprentissages, imaginer de nouveaux modèles d’affaires et repenser leurs modes d’organisation, de conception et de commercialisation » 1.

Autant d’enjeux qui impactent le besoin en recrutement.

 

1- Intégrer les nouveaux métiers de l’industrie 4.0

 Qui dit nouveaux métiers dit nouvelles compétences. Recruter de nouveaux talents en industrie nécessite de les connaître et d’intégrer un collaborateur expert pendant le processus d’embauche. Zoom sur ces métiers de l’industrie 4.0 :

 

  • Les métiers de la big data, en lien avec la collecte et l’analyse de données récoltées en temps réel grâce à des capteurs. Exemples : architecte big data, data scientist, data analyst.

 

  • Les métiers de la maintenance, en vue de prévenir et réparer une panne, de sécuriser les machines ou d’améliorer leurs performances. La maintenance est de plus en plus prédictive grâce à la Big Data.

 

  • Les métiers de la robotique et de l’automatisation industrielle, pour programmer, formater et surveiller les robots présents sur les lignes de production.

 

  • Les métiers du numérique, de l’impression 3D à la réalité virtuelle. Ils permettent le prototypage rapide de nouveaux objets, la réalisation de tests virtuels via des jumeaux numériques ou encore l’amélioration de l’ergonomie d’un atelier de travail avant sa conception.

 

  • Les métiers de la cybersécurité, indispensables pour prévenir les cyberattaques.

 

  • Les métiers du management des équipes et des opérations de production.

 

  • Les autres métiers de l’industrie 4.0: le contrôle qualité, la logistique ou encore le commerce sont aussi influencés par l’évolution des moyens de production et les opportunités qu’apporte le numérique.

 

2- Conserver l’humain au cœur des activités industrielles

Inquiétés du remplacement de l’homme par la machine, certains voient une incompatibilité entre l’industrie 4.0 et l’emploi.

Cependant, dans les faits, les robots collaborateurs (ou cobots) permettent de sortir du taylorisme. Ils prennent le relai de l’homme dans la réalisation de tâches répétitives ou traumatisantes pour le corps.  

L’humain est déplacé mais pas remplacé. Les professionnels du secteur l’affirment : l’industrie du futur ne se fera pas sans l’humain. Au contraire, elle a besoin d’hommes et de femmes passionnés pour réussir sa transformation.

Tous les niveaux de diplômes peuvent mener à un poste en industrie 4.0, mais la tendance est aujourd’hui à une pénurie de talents dans le recrutement industriel.

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