Lors de l’embauche d’un nouveau collaborateur, l’essentiel des efforts se concentre au moment de la sélection du candidat, avec le risque de négliger les étapes d’intégration qui suivent. Une étude de Cadremploi révélait en 2019 qu’un cadre sur trois avait déjà démissionné après un onboarding raté, dont 65% dans les 6 premiers mois 1. Il est donc crucial de préparer et soigner ce parcours d’intégration, qui est un facteur de fidélisation des employés.
Avant l’arrivée du salarié : préparer son intégration dans l’entreprise
Une fois l’arrivée du futur collaborateur actée par la signature de la promesse d’embauche, de nouveaux enjeux apparaissent :
- Comment organiser son parcours d’intégration ?
- Comment favoriser son autonomie et le rendre opérationnel?
- Quelles formations spécifiques peut-on lui proposer, en fonction de ses résultats aux tests d’évaluation?
- Quel suivi post-recrutement organiser ?
Ces questions sont à aborder avant le Jour-J pour ne pas transmettre l’image d’une entreprise désorganisée qui néglige l’humain. Le risque serait de cristalliser une mauvaise première impression chez votre talent qui pourrait lui donner envie de quitter le navire plus tôt que prévu.
Alors, que faire ? Avant la date de début de contrat, maintenir le contact avec le talent favorise la naissance d’un bon feeling : lui envoyer de la documentation, pour qu’il prenne connaissance de son futur environnement de travail, ou un e-mail décrivant le planning de sa première journée.
Sur le plan logistique et humain, assurez-vous que toutes les conditions d’accueil soient remplies : espace de travail, matériel et badge préparés, équipes et services prévenus, créneaux d’accueil planifiés.
Jour-J de l’onboarding : accueillir le nouveau collaborateur
Les premiers jours doivent permettre à votre talent recruté de créer du lien social pour faire émerger un sentiment d’appartenance au sein de l’équipe et de l’entreprise.
Ainsi, pour qu’il se sente attendu vous pouvez mettre en place plusieurs formats de rencontres qui ont montré leur efficacité : accueil de groupe avec les autres nouvelles recrues, accueil par le manager, présentation des locaux et des collègues des autres services, déjeuner d’équipe, attribution d’un parrain ou tuteur.
En outre, votre nouvelle recrue doit rapidement comprendre son rôle, les objectifs de son poste ainsi que son environnement de travail. Les objectifs à court terme doivent être clarifiés rapidement avec le manager et être alignés avec le descriptif de poste.
Des formations obligatoires peuvent aussi avoir lieu dès le premier jour : politique de confidentialité, sécurité informatique, prise en main d’outils… Attention à bien les équilibrer avec d’autres temps forts en lien avec les futures activités du collaborateur.
Suivi d’intégration à 4-6 mois : accompagner et faire le bilan
Pendant les premières semaines de prise de poste, votre talent est susceptible de vivre des doutes, difficultés ou frustrations : ce sont autant de points à aborder sans jugement lors de temps d’échanges dédiés avec le manager.
Selon l’étude de Cadremploi sur la fidélité des cadres recrutés, seuls 35% d’entre eux vivent un entretien de mi-parcours lors de leur période d’essai 1. Un chiffre à mettre en parallèle avec celui des démissions avant 6 mois.
Si le dialogue en interne se révèle complexe dans votre contexte d’entreprise, vous pouvez solliciter l’intervention d’un acteur extérieur et neutre, comme un cabinet de recrutement ou un coach spécialisé en RH. Son but n’est pas de prendre partie mais de faire avancer chacun vers un même but : la réussite de la prise de poste.
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