Dans un marché de l’emploi de plus en plus concurrentiel, il peut être tentant pour un candidat d’embellir son CV pour se démarquer. Ajouter une compétence non maîtrisée, gonfler son expérience ou s’attribuer un diplôme jamais obtenu sont des pratiques plus courantes qu’on ne le pense. Pourtant, les spécialistes du recrutement s’accordent sur un point : la sincérité reste la meilleure stratégie.
Un mensonge facile à déceler
Face à des recruteurs aguerris, falsifier son parcours est une prise de risque majeure. Selon une étude Robert Half, trois employeurs sur quatre écartent immédiatement un candidat s’ils découvrent qu’il a menti, et un sur deux considère ce type de fraude comme une faute éliminatoire.
Aujourd’hui, il est plus simple que jamais de vérifier la véracité d’un CV. Les recruteurs confrontent systématiquement le document aux profils LinkedIn, contactent d’anciens employeurs et demandent parfois des attestations de diplôme. Résultat : une fausse expérience ou un diplôme inventé peut durablement entacher une réputation.
Expliquer plutôt qu’inventer : la clé pour rassurer un recruteur
Parmi les raisons qui poussent à modifier la réalité, les trous dans un parcours professionnel figurent en tête de liste. Un licenciement, une période d’inactivité ou une réorientation peuvent être perçus comme des freins. Plutôt que de falsifier son CV, il est préférable d’assumer ces moments de transition et d’en donner une explication cohérente.
« Les recruteurs apprécient la transparence et la capacité d’un candidat à justifier son parcours. Un trou dans un CV n’est pas un problème en soi, c’est la manière dont il est présenté qui fait la différence », explique un expert RH. Par exemple, un congé parental, une formation en autodidacte ou un projet personnel peuvent être valorisés.
Des répercussions durables sur la carrière
Les mensonges les plus courants concernent :
- Des diplômes ou formations non validés
- Des compétences exagérées, notamment en langues
- Des périodes d’emploi allongées
- Des responsabilités surévaluées
- De fausses références
Lorsqu’un employeur découvre un mensonge, la sanction est immédiate : rejet de candidature ou licenciement. Comme le rappelle l’Apec, la confiance est un élément fondamental dans la relation employeur-employé.
Un choix risqué pour un bénéfice incertain
Si enjoliver son CV peut sembler une solution rapide, les risques sont bien réels. Plutôt que de tricher, il vaut mieux miser sur une présentation claire et stratégique de ses compétences réelles. Un candidat honnête a toujours plus de chances d’être recruté durablement.
Le CV est une première impression. Mieux vaut qu’elle soit fidèle que de s’effondrer à la première vérification.
❓ Foire aux questions (FAQ)
Un petit mensonge peut-il passer sur un CV ?
Non, même une exagération légère peut être vérifiée et nuire à votre crédibilité.
Quels sont les mensonges les plus courants ?
Diplômes inventés, compétences exagérées, expériences gonflées.
Comment expliquer un trou dans un CV ?
Mettez en avant les activités utiles (formation, bénévolat, projets personnels).
Quels risques si l’employeur découvre un mensonge ?
Rejet immédiat de la candidature ou licenciement.
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